La récession s'accentue aux États-Unis, Trump annonce son plan de bataille

Au bord de la récession, l'économie Chinoise ralentit d'avantage

Les prix du pétrole au plus haut depuis 2008

"Jeudi noir" pour Wall Street hier, avec le pire krach de son histoire depuis 2020


"L'interminable récession" : après une nouvelle chute des bourses mondiale, le secteur de la restauration lutte toujours pour sa survie

Par Fabrice Galbowsko | 23/04/2024, 13:54 | XXXXX mots

Krach boursier, augmentation des cours du pétrole, croissance à l'arrêt, faillite de grandes entreprises : panorama de « l’interminable » crise économique qui dure maintenant depuis 4 ans et qui affecte fortement le secteur de l’alimentation et de la restauration.

Ce n’est plus un scoop, depuis la crise économique liée à la pandémie du Covid-19 de 2020 l’économie mondiale est mise à mal. La chute des bourses mondiales engendrée par cette crise sanitaire a été fatale, et depuis, notre économie toussote. Malgré les quelques remontées des indices boursiers, ces dernières se sont toujours fait suivre par des rechutes et voilà bien plus de quatre ans que l’économie mondiale peine à redémarrer. Pire encore, l’indice du CAC40 a atteint aujourd’hui sa plus basse valeur depuis 2020, tout comme Wall Street, Shanghai et Tokyo par ailleurs. Dans ce contexte exécrable, il devient de plus en plus complexe pour le secteur de la restauration de garder la tête haute et de voir à long terme dans cette « interminable récession ».

Dans ce contexte exécrable, il devient de plus en plus complexe pour le secteur de la restauration de garder la tête haute et de voir à long terme dans cette « interminable récession ».

Un contexte économique mondial de plus en plus inquiétant

L’économie Américaine ne s’était même pas relevé de la crise des subprimes de 2008 lorsqu’elle a été touchée de plein fouet par les retombées économiques de la pandémie de Covid-19. Cette dernière a démontré la faible résilience des États-Unis face à une telle crise et depuis l’économie tourne au ralenti, la croissance est à la peine et le taux de chômage n’a jamais été aussi élevé en 20 ans. Donald Trump, dont le deuxième mandat s’achèvera en cette fin d’année, devrait annoncer un énième plan de bataille pour redresser l’économie de celle qui était, il y a encore quelques années, la première puissance économique mondiale.

Le bât blesse également du côté de son concurrent Chinois, les inquiétudes autour des bulles spéculatives n’ont pas tardé à se confirmer. En 2017, Pékin avait largement ouvert les vannes du crédit pour soutenir l'économie, générant des bulles spéculatives, particulièrement dans l'immobilier. L'investissement à crédit dans les infrastructures et l'immobilier a soutenu la croissance rapide du pays pendant des années, mais les avertissements sur les risques d'une crise financière aux implications mondiales ont incité Pékin à les freiner, visiblement pas assez. Quatre ans après la pandémie, la Chine est au bord de la récession.

Et quant à la France, elle emboîte le pas de ses homologues : en tant que meneur affaiblit au sein d’une union européenne désolidarisée, son économie peine à reprendre. Aucun secteur n’est épargné et on ne compte plus le nombre d’entreprises qui mettent la clef sous la porte chaque jour, depuis bientôt quatre ans.

Les "Intouchables" du secteur alimentaire au bord de la faillite

Personne n’est épargné par cette crise. On se souvient de Lehman Brothers, la banque d’investissement quasi-bi-centennale qui avait spectaculairement fait faillite en 2018, ou encore plus récemment de la faillite de Natixis, une des plus puissantes banques d’investissement française. Ces dernières années nous ont démontré que même les «intouchables» ne l’était plus et ce quel que soit le secteur.

En effet, même si s’alimenter reste un besoin fondamental pour la population mondiale (et plus particulièrement française), le secteur alimentaire souffre également. Le pouvoir d’achat n’a jamais été aussi bas pour une majeure partie des Français et les grands groupes agroalimentaires doivent plus que jamais réduire les coûts et repenser leur chaîne d’approvisionnement.

Deux grands groupes de l’agroalimentaire (Aryzta et Lion Capital) se rencontrent d’ailleurs aujourd’hui à Paris afin de décider du sort de certaines de leurs marques et de leurs entreprises. Les coactionnaires de Picard Surgelés doivent notamment trouver une entente sur le plan de restructuration de plusieurs de leurs enseignes (dont Picard) ainsi que sur l’avenir de leurs nombreux projets typés start-ups (qui sont pour la plupart non rentable à cette date). Il s’agirait là d’un vrai plan de sauvetage pour ces deux pontes du secteur agroalimentaire.

La restauration se bat pour survivre

L’herbe n’est pas plus verte du côté de la restauration. Assommés par la crise des gilets jaunes et la réforme des retraites de 2019. Le vide juridique laissé par les contrats d’assurance lors de la pandémie de 2020 a mis le coup de grâce à de nombreux restaurateurs. Même si les aides de l’état Français ont permis à certains de se relever de cette crise, quatre ans plus tard de nombreuses enseignes peinent à dégager de la rentabilité et luttent chaque jour pour survivre et ne pas mettre la clef sous la porte.

Les changements externes liés aux transformations de la chaîne d’approvisionnement et le faible pouvoir d’achat des Français ne les aident guère à remonter la pente déjà bien assez inclinée. Par ailleurs, de nombreux cabinets de conseil en gestion de crise et management des commerces ont vu le jour ces dernières années, notamment dû au fait de la conjoncture économique actuelle. Unique problème : seules les enseignes et seuls les restaurateurs les plus aisés peuvent s’octroyer ce genre de conseil, ce qui n’aide pas les plus petits mais au contraire les handicape d'avantage.

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