Ce n’est plus un scoop, depuis la crise économique liée à la pandémie du Covid-19 de 2020 l’économie mondiale est mise à mal. La chute des bourses mondiales engendrée par cette crise sanitaire a été fatale, et depuis, notre économie toussote. Malgré les quelques remontées des indices boursiers, ces dernières se sont toujours fait suivre par des rechutes et voilà bien plus de quatre ans que l’économie mondiale peine à redémarrer. Pire encore, l’indice du CAC40 a atteint aujourd’hui sa plus basse valeur depuis 2020, tout comme Wall Street, Shanghai et Tokyo par ailleurs. Dans ce contexte exécrable, il devient de plus en plus complexe pour le secteur de la restauration de garder la tête haute et de voir à long terme dans cette « interminable récession ».
Dans ce contexte exécrable, il devient de plus en plus complexe pour le secteur de la restauration de garder la tête haute et de voir à long terme dans cette « interminable récession ».
L’économie Américaine ne s’était même pas relevé de la crise des
subprimes de 2008 lorsqu’elle a été touchée de plein fouet par les
retombées économiques de la pandémie de Covid-19. Cette dernière a
démontré la faible résilience des États-Unis face à une telle
crise et depuis l’économie tourne au ralenti, la croissance est à
la peine et le taux de chômage n’a jamais été aussi élevé en 20
ans. Donald Trump, dont le deuxième mandat s’achèvera en cette fin
d’année, devrait annoncer un énième plan de bataille pour
redresser l’économie de celle qui était, il y a encore quelques
années, la première puissance économique mondiale.
Le bât blesse également du côté de son concurrent Chinois, les
inquiétudes autour des bulles spéculatives n’ont pas tardé à se
confirmer. En 2017, Pékin avait largement ouvert les vannes du
crédit pour soutenir l'économie, générant des bulles spéculatives,
particulièrement dans l'immobilier. L'investissement à crédit dans
les infrastructures et l'immobilier a soutenu la croissance rapide
du pays pendant des années, mais les avertissements sur les
risques d'une crise financière aux implications mondiales ont
incité Pékin à les freiner, visiblement pas assez. Quatre ans
après la pandémie, la Chine est au bord de la récession.
Et quant à la France, elle emboîte le pas de ses homologues : en
tant que meneur affaiblit au sein d’une union européenne
désolidarisée, son économie peine à reprendre. Aucun secteur n’est
épargné et on ne compte plus le nombre d’entreprises qui mettent
la clef sous la porte chaque jour, depuis bientôt quatre ans.
Personne n’est épargné par cette crise. On se souvient de Lehman
Brothers, la banque d’investissement quasi-bi-centennale qui avait
spectaculairement fait faillite en 2018, ou encore plus récemment
de la faillite de Natixis, une des plus puissantes banques
d’investissement française. Ces dernières années nous ont démontré
que même les «intouchables» ne l’était plus et ce quel que soit le
secteur.
En effet, même si s’alimenter reste un besoin fondamental pour la
population mondiale (et plus particulièrement française), le
secteur alimentaire souffre également. Le pouvoir d’achat n’a
jamais été aussi bas pour une majeure partie des Français et les
grands groupes agroalimentaires doivent plus que jamais réduire
les coûts et repenser leur chaîne d’approvisionnement.
Deux grands groupes de l’agroalimentaire (Aryzta et Lion Capital)
se rencontrent d’ailleurs aujourd’hui à Paris afin de décider du
sort de certaines de leurs marques et de leurs entreprises. Les
coactionnaires de Picard Surgelés doivent notamment trouver une
entente sur le plan de restructuration de plusieurs de leurs
enseignes (dont Picard) ainsi que sur l’avenir de leurs nombreux
projets typés start-ups (qui sont pour la plupart non rentable à
cette date). Il s’agirait là d’un vrai plan de sauvetage pour ces
deux pontes du secteur agroalimentaire.
L’herbe n’est pas plus verte du côté de la restauration. Assommés
par la crise des gilets jaunes et la réforme des retraites de
2019. Le vide juridique laissé par les contrats d’assurance lors
de la pandémie de 2020 a mis le coup de grâce à de nombreux
restaurateurs. Même si les aides de l’état Français ont permis à
certains de se relever de cette crise, quatre ans plus tard de
nombreuses enseignes peinent à dégager de la rentabilité et
luttent chaque jour pour survivre et ne pas mettre la clef sous la
porte.
Les changements externes liés aux transformations de la chaîne
d’approvisionnement et le faible pouvoir d’achat des Français ne
les aident guère à remonter la pente déjà bien assez inclinée. Par
ailleurs, de nombreux cabinets de conseil en gestion de crise et
management des commerces ont vu le jour ces dernières années,
notamment dû au fait de la conjoncture économique actuelle. Unique
problème : seules les enseignes et seuls les restaurateurs les
plus aisés peuvent s’octroyer ce genre de conseil, ce qui n’aide
pas les plus petits mais au contraire les handicape d'avantage.
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